La protection de la faune à Madagascar
Madagascar est connue comme étant une île à la richesse singulière, et une chose est sûre, cette réputation ne lui a pas été usurpée. Malheureusement, cette richesse en biodiversité est également menacée de toutes parts.
Madagascar : une faune hors normes
La richesse de Madagascar en termes de faune n’est plus à démontrer. Plus de 80% des espèces qui se trouvent sur son territoire ne peuvent se retrouver ailleurs.
Grâce à sa séparation de l’Afrique il y a plus de 160 millions d’années, Madagascar a pu créer son propre écosystème où certains prédateurs du continent Africain n’existent pas, et donc où de nombreuses espèces ont pu proliférer et se maintenir.
Pour les amateurs de chiffres, Madagascar possède par exemple près de 300 espèces d’oiseaux, donc plus de 100 sont endémiques de Madagascar, 247 espèces d’amphibiens dont 245 sont uniques à l’île, 364 espèces de serpents dont 332 endémiques ou encore plus de 150 espèces de mammifères endémiques.
Dire que l’endémisme est important à Madagascar est donc un euphémisme. Lorsque vous y croisez un animal, vous avez bien plus de chance d’avoir affaire à un animal qu’on ne trouve que sur l’île que l’inverse.
Les animaux les plus emblématiques de Madagascar
Parmi les nombreuses espèces endémiques de Madagascar, certaines sont plus emblématiques que d’autres. Voici les plus connues.
Les lémuriens
Les lémuriens sont presque un emblème de Madagascar. Les lémuriens sont des petits primates qui peuvent atteindre 40cm de hauteur pour 5-6 kg seulement pour les plus grands.
Madagascar compte une centaine d’espèces de lémuriens. Les plus petits, les microcèbes, ne pèsent que 30g et font à peine la taille d’une souris.
Parmi les espèces de lémuriens les plus connus de Madagascar, nous pouvons citer le Indri, qui est le plus gros, le Sifaka, qui est le plus évolué ou encore l’Eulemur Fulvus qui est particulièrement répandu.
Le caméléon panthère
Le caméléon panthère est le caméléon le plus grand du monde qui peut atteindre plus de 60 cm de long. Comme de nombreux caméléons, il peut changer de couleurs en fonction de son habitat et ainsi se dissimuler facilement partout où il se trouve.
Si le caméléon panthère n’est pas l’espèce la plus répandue à Madagascar, de nombreux caméléons se trouvent sur l’île et font partie du paysage.
Le fossa
Le fossa est un mammifère hors du commun qu’on ne retrouve qu’à Madagascar. D’ailleurs, il est même le seul descendant de son genre d’espèces Cryptoprocta.
Le fossa est un animal carnivore qui ressemble à un félin, on le compare parfois au puma, mais il possède également certaines similitudes avec les hyènes ou les viverridés.
Si son origine et sa classification font l’objet de débats, sa nourriture principale l’est beaucoup moins. Le fossa se nourrit principalement des lémuriens qui peuplent Madagascar, mais aussi de lézards, de rongeurs ou d’oiseaux.
Le aye-aye
Le aye-aye est une espèce qui a l’air d’un rongeur vu de l’extérieur, mais qui est en fait un primate nocturne. Il a les incisives d’un rongeur, les oreilles d’une chauve-souris et la queue d’un écureuil. Il vit dans les arbres et passe le plus clair de son temps à déloger les insectes des troncs en les déchiquetant avec ses doigts.
L’une des nombreuses espèces qu’on ne retrouve qu’à Madagascar. Tout comme les fossas, on peut d’ailleurs les retrouver dans le dessin animé éponyme avec chacun leur propre rôle.
La faune de Madagascar : une biodiversité menacée
La faune de Madagascar est très riche, mais elle est aussi très sensible aux changements de l’environnement.
Les activités humaines empiètent sans cesse davantage sur les zones naturelles de la faune malgache. Sans leurs ères habituelles où vivre, certaines espèces animales ne peuvent survivre et sont donc destinées à disparaître.
Certaines espèces font également l’objet d’un braconnage important. La rareté de la faune malgache fait l’objet de convoitises à l’étranger et de nombreux animaux sont ainsi chassés ou capturés pour être exportés à l’étranger.
La pauvreté de Madagascar ne favorise pas non plus la protection de sa biodiversité. Les malgaches les plus pauvres n’ont parfois pas d’autre choix que de déforester pour agrandir leurs terres de culture, ou de chasser certains animaux pour se nourrir ou pour gagner leur vie.
Si la faune de Madagascar est unique, il est donc également primordial de la protéger pour qu’elle le reste. Il est ainsi essentiel d’éviter d’y introduire des espèces qui pourraient proliférer et déséquilibrer l’écosystème, mais également de prendre des mesures pour protéger certaines zones où sa biodiversité incroyable ne peut être associée aux activités humaines.